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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 14:43

 

Différence : nom féminin

Sens 1 Ce qui distingue, qui oppose

 

 

Je me suis fait un petit trip intérieur, tellement j’ai été interpelée par la petite histoire de cœur d’un ami-frère (tu te reconnaitras). C’est toujours par là que ça commence. Tu sais combien j’aime les gens, et combien ce que l’on aime (au même titre que ce qu’on peut pas blairer) nous inspire.

 

Combien de chance a-t-on de vivre une histoire à plus ou moins long terme, sans finir par se demander ce qu’on fout là, lorsqu’on se retrouve avec quelqu’un qui, à défaut de vivre la même passion que nous, ne lui porte pas un grand intérêt. On aurait tendance à dire que puisque l’autre n’arrive pas, mais alors pas du tout, à faire l’effort de nous accompagner à notre atelier de scrapbooking, ou faire du bénévolat pour les Restos, c’est pas quelqu’un pour nous. En vérité, je pense que ça importe peu.

 

Après  tout ce qui est important, vraiment important, est-ce que c’est pas d’être synchrone sur les choses vraiment essentielles ? Celles qui font qu’un couple tient ou pas?

 

Qu’est ce qui fait tout merder en général ?

 

1-      L’absence d’amour… Là je vais pas m’étaler parce que quand y en a plus, bah… y en a plus ! C’est même pas la merde, c’est juste fini quoi.

 

2-      La fidélité (enfin l’infidélité). Oui qu’on se le dise, faut être en adéquation sur le sujet, c’est mieux pour l’équilibre et aussi si tu veux éviter le truc à la Liaison Fatale. Pour moi y a pas de modèle établi. Juste, mettez-vous d’accord, c’est important. Vital. Et toi commence par oublier tes schémas, qu’ils soient basés sur l’éducation de parents adultères et fête-du-slip, ou sur le gavage version fêtes de Noël de contes de fées, Cendrillon et autres connasses. Puis y a le schéma biblique, mais ça c’est à part… J’y viens plus bas.

 

3-      L’arrivée d’un enfant (enfin la perte du petit confort à deux). Ca fait tout voler en éclat. A       commencer par : « Oh My God ! Qui-suis-je ?!! Comment je vais m’y prendre pour faire de ce petit gnome, quelqu’un d’équilibré et d’heureux ??? ». J’aurais tendance à te répondre : pour l’équilibre et le bonheur,  commence par toi, grosse tâche pleine de traumatismes !

 Du coup tu te remets en question, tu trouves ton moi profond, tu changes 70%  de ce qui faisait ta personnalité (parce que toutes ces années on t’a trompé sur la marchandise). L’autre te reconnaît plus et toi tu te rends compte que finalement c’est pas tant l’osmose que ça. Oui oui, c’est tout nul, pas insurmontable mais très nul, je te l’accorde.

 

4-      L’argent (enfin le manque d’argent). Je sais ça fait réac’ de dire que l’argent ça pue, ça crée des guerres, des batailles de pouvoir, des ruptures de couples, mais en attendant, c’est bien ce qui se passe, hein, alors bon.

Alors qu’on en ait trop ou pas assez, ça finit par nous attirer des problèmes. Quand c’est la dèche (la dèche version endettement, j’entends), on n’ose même pas avoir de rêve où il est question de sable blanc et de ballade en bateau. Puis d’abord rêver quand on n’arrive pas à dormir, c’est dur.

Quand y en a trop, on dort presque avec un flingue (ou un banquier) sous son oreiller. Autant dire qu’il reste plus beaucoup de place pour poser une deuxième tête amoureuse sur cet oreiller-là.

Puis on rêve à quoi quand on peut à peu près tout se payer ?

Mais jusqu’à preuve du contraire, le bonheur ça s’achète pas.

En gros pour moi, l’argent est un tue-rêves, au même titre que c’est un tue-l’amour.

 

5-      La fusion (enfin le « on fait rien l’un sans l’autre »). Un jour ça explose comme grosse pastèque pourrie. Je peux pas croire que certaines personnes aient jamais eu envie, en genre 40 ans de vie commune, d’aller se mettre un grosse mine sans sa moitié, danser, s’éclater, rencontrer, vivre certaines choses en tant que soi-tout-seul-individu-à-part-entière. On peut pas toujours être soi avec ou à travers l’autre. Ou alors c’est qu’on est un plat de nouilles sans envergure.

 

 

6-      La religion. J’en parle pas à tort et à travers. Je me suis renseignée figure-toi, auprès de vrais gens alors j’ai le droit d’avoir un avis. Et mon avis c’est qu’une chrétienne et un athée (ça marche aussi les autres religions, pas de limite à l’imagination), pratiquants tous les deux (oui oui le athée est pratiquant), qui tentent d’être un couple sans que l’un ou l’autre décide de se convertir (ou n’ai au moins un appel céleste), ça me fait l’effet de deux niais qui essaient de traverser l’atlantique, chacun assis à cheval sur un canoë retourné, reliés l’un à l’autre part une corde à laquelle ils ont pas le droit de faire de nœud ! A la force des bras quoi…

Alors moi je te le demande : le quel des deux arrive en premier à Ellis Island ? Parce qu’ils arriveront pas ensemble, ou juste en apparence peut-être. 

C’est même pas une question d’intolérance, c’est juste une question de cœur, de chemin de vie. Et celui de la religion demande de l’investissement. Et le sujet qui suit devient carrément un chemin de croix pour ces deux là !

 

7-      Le sexe donc (enfin l’absence de sexe). Y a les gens qui ont plus envie au bout de quelques années. Je sais pas les causes alors je me garde de prendre position. Peut-être un mélange de 1, 2, 3, 4, 5, 6…. Remarque juste une de ces raisons suffit souvent.

Puis y a ceux qui se réservent pour le mariage... Là encore, pardon, mais à moins d’être du même bord religieux, je pense qu’on peut difficilement participer à cette fête qu’est l’abstinence.

 

8-      L’absence de point commun sur les sujets évoqués juste avant (non les enfants ne sont pas « un point commun », ils sont un lien, un cadeau, ou un « putaaaaain mais pourquoi j’ai pas mis de capoooote ! »).

 

 

Alors j’en oublie surement du fait que chacun traverse sa vie de façon très personnelle. Tu peux te mentir, t’annihiler, te cacher derrière quelqu’un qui n’est pas toi. Mais un jour, souvent le dernier de ta vie, tu es seul face à toi-même et là mieux vaut ne pas avoir trop de regrets.

 

Bref, entrer dans une relation c’est toujours pareil, on montre le meilleur de soi pour être juste un modèle de perfection et de sexytude aux yeux de l’autre. On évite d’être soi-même en somme.

La vérité c’est qu’avec le temps (oh pas tant de temps que ça !), le « meilleur de soi » se fout le camp et il reste plus que le « soi ». Alors il est pas moins bien ou mieux, il est juste différent. Mais c’est ça qui fait tout. Un matin on se réveille à côté de quelqu’un avec qui on est resté, à qui on s'est donné pour de mauvaises raisons, pour qui on a fait des concessions (oops, haut-le-cœur…). Et on se met à lui en vouloir à lui, mais en vrai, les regrets sont toujours la résultante de nos choix.

 

On regrette d’avoir cru que c’était le bon, d’avoir fait un gosse avec une brutasse qui s’ignorait, d’avoir donné sa virginité si bien gardée à un homme adorable mais athée. D’avoir fait miroiter à l’autre une vie de rêve et de passion immuable.

 

 

On regrette d’avoir mésestimé le meilleur de nous.

Et si le meilleur, c’était encore ce que l’on est vraiment ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 09:43

cri-de-la-lavande-dans-un-ii1-g.jpg

 

Tu sais combien les contes de fées ou de pas fées risquent d’être une constante dans mes articles, vu que j’écris quand j’ai la rage, et aussi vu combien je peux les détester.

Moi, de mon bord, je sais combien il est nul, banal, trivial de parler du jour où on est tombé en panne de bagnole. Mais aujourd’hui c’est ce que je vais faire, parce ça m’a foutu la rage. Puis ce blog, il est d’abord pour moi avant tout. C’est pour ça que je me soucie comme de mon premier serre-tête de la fréquence de mes publications.

Bon. Sache qu’à chaque fois que je tombe en panne, ça me rappelle ça. (Moment culture)

 

 

 


 

 

 

J’ai le cul dans ma voiture au moment où j’écris ça. Ma voiture qui semble se la jouer : « tiens, si j’me faisais péter un joint de culasse ce matin ? Alors que ma proprio a un rendez-vous Pôle Emploi ? Ca pourrait être drôle»

C’est pas ce foutu rendez-vous,  je m’en tamponne. Non c’est toute la merde qui s’en suit.

Dépanneuse, garage, « désolée Madame, mais va falloir tout démonter », rentrer chez moi à pied, après avoir trouvé quelqu’un pour récupérer mon fils à l’école, parce que bien sûr, tout ça va prendre des heures.

Ca c’est pour le futur proche.

 

Laisse-moi te parler du futur qui l’est un peu moins.

 

Hors mis écrire sur ce blog une fois par trimestre quand j’ai les nerfs ou quand j’ai des comptes à régler, je suis musicienne. Chanteuse (pardon si j’ai offensé mes collègues instrumentistes).

Ma voiture, dans l’ordre des choses importantes, vient juste après ma voix. C’est ma vie. Mais comme le reste de ce qui compose ma vie, je n’en prends pas soin. La liste des choses dont je ne prends pas soin s’allonge au fur et à mesure que j’en fais l’acquisition. Je commencerais par moi, ma petite santé. Puis vient la paperasse. S’occuper de sa paperasse c’est juste du bon sens. Autant te dire que je n’en ai aucun. Tout ce qui est matériel ne m’inspire que peu d’intérêt.

Sauf peut-être mon appareil photo, et encore je ne le traite pas avec l’égard qui lui est dû.

Ma voiture donc, fait partie de ces oubliés. Elle est une des victimes directes de mon désintérêt pour les Choses.

Je préfère les gens moi, que veux-tu … ? Passer du temps avec, vivre avec. Ca nourrit mon petit être de plein de bonnes choses.

 

… Ah oui ! Le futur moins proche, hein ? La partie la plus drôle, ça va être le moment où le garagiste va me donner le montant du devis. Le moment où je vais réaliser qu’entre ce montant ajouté à celui de tout ce que je dois déjà réparer sur cette foutue tire, je ferais mieux d’en acheter une autre.

Je sens que ça va être jouissif…

Le braquage de banque, je vois que ça… Ou la prostitution.

Ou le loto, mais là vue comment je  suis en veine, je vais pas tenter.

 

Oh non… Je sens poindre une légère envie de pisser… Non pitié pas ça ! (Ne pas y penser, ne pas y penser, pas y penser, y penser, penser… penser…..)

 

Bon quand y veut ce connard de dépanneur !!

Si ça ça porte pas mal son nom, ça aussi ! Dépanneur.

Si c’était vrai, pour moi, il dé-pannerait !

Oui, il arriverait dans une jolie voiture (qui roule, elle), musique douce, il te prendrait par la main et te moucherait le nez en te murmurant que tout va s’arranger (oui je sais ça pue le conte fée à plein nez) . Puis par simple imposition des mains sur ton bolide et quelques incantations, il dé-pannerait.

Tu repartirais aussitôt avec sa carte de visite coincée dans le pare-soleil, et un stylo à son effigie.

 

Au bout de deux heures d’attente au bord de la nationale (ouais, dans tes rêves, le conte de fée… Bizarre non ?) La réalité m’offre un tout autre spectacle.

Et vous savez quoi ? J’ai adoré ce non-conte-de-fée.

 

Pas de bellâtre en costume trois pièces, ni de musique d’ascenseur  pour accompagner ses salades. Juste un type, chaussures de sécurité et tenue de mécano. La trentaine, loquace et souriant.

Il a ouvert le capot et a dit  avec son doux accent du sud (ouais enfin, autant que peut l’être l’accent de sud « ba(aaaa)h c’est presque rien(g), les bougies qui tiennent (prononcer  « tiane ») plus ».

 

 Résultat des courses ?

50€ de mécano (budget courses de fin de mois : dans le moteur quoi)

Un rendez-vous pôle emploi raté à justifier par courrier (eh merde …)

Une matinée perdue.

 

Moralité ?

Occupe-toi de ta paperasse et de ta voiture ! Connasse !

 

… Tiens, ça rime.

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 16:18

…Barre-toi !!!

De ma vie, de ma tête, de ma chair…

On a beau penser avoir soldé ce truc, on se goure. Je sais pas si ça se solde. Je crois qu’on apprend à vivre plus ou moins bien avec.

 

Alors attention avec ce billet là, j’ai cassé la tirelire à gros mots, ne hoquette pas à chaque phrase, tu vas te faire mal.

 

Je  t’ai fait une petite allusion à Robert dans mon précédent billet. Je m’en vais t’en parler un peu plus.

 

Robert est un porc. Et toi aussi tu as certainement le tien. Tu l’as sûrement pas appelé Robert mais c’est pareil. On est beaucoup dans ce cas, bien plus que ce qu’on pense. Mais comme ce serait trop la loose de révéler des chiffres sur l’ampleur du phénomène, on fait comme si on savait pas parce que tu comprends, ces mijaurées veulent pas causer ! Alors, comment qu’on compte hein ?

 

Toujours est-il que Robert lui, il est comme un coq en pâte, tapi dans l’ombre et il t’attend.

Alors je saurais pas dire si le plus dur, c’est le putain de sale quart d’heure qu’on passe, ou bien tout ce qui s’en suit .  Parce que même si tout ce qui foire dans ta vie d’adulte vient pas forcément de ce que Robert à joué les gros porcs, t’as tendance à tout lui mettre sur le dos. Et laisse-moi te dire que régler un problème alors qu’on n’entrevoit pas la bonne cause, c’est perdu d’avance.

Mais quand même il a rempli ton bagage à merdes à grand coups de pelle, ça paraît évident.

Si t’as de la chance, il reviendra pas. Si t’en as moins, c’est la misère…

 

Bon où je veux en venir avec tout ça… ?

C’est curieux comme Robert s’habille de tellement de visages, qu’on l’identifie pas toujours. Mon Robert à moi, je « sais » pas qui c’est. Je me foutrais des baffes de pas avoir ouvert les yeux ce matin là, parce qu’aujourd’hui, avec la mauvaise tambouille que j’ai au fond, je serais sûrement en train de le faire vomir d’horreur, le Bob…

 

Non je crois pas au pardon, non, je veux pas. Bob est un connard, il avait qu’à aller se la coincer un peu dans la porte pour se nouer l’aiguillette avant de penser à venir me faire chier.

Je vais sûrement avoir des échos de personnes qui me diront que le pardon les a sauvées. Mais tant mieux ! Vraiment ! Chacun trouve midi à sa porte hein ! Moi ce qui me ferai du bien, ce serait d’attraper mon Bob, de lui faire tellement de douceurs qu’il finirait par appeler sa maman, et de le forcer à ME demander pardon… Et de lui répondre qu’il peut bien se toucher pour que ça arrive.

Lui pardonner, non mais… On efface tout et on r’commence mon vieux Robert, après tout, tout le monde a droit à une deuxième chance, Blablabla, mes miches ouais !

Il y a un truc qui dit L’erreur est humaine, le pardon divin.

 Je suis pas Dieu donc, je n’ai pas sa vertu. Robert m’en a ôté toutes les chances. Alors il est condamné à morfler. Planque-toi bien Bob, dans ce putain de coin de cerveau qui veut pas se rappeler, qui veut pas te reconnaître.

Pas d’ennemi plus virulent que soi-même je disais… Je l’entends de là mon cerveau « je fais ça pour ton bien ma poule »… Ta gueule tiens, t’auras chaud aux dents. Mon bien, il fout le camp tellement de fois que je me demande combien de saloperies se planquent dans ma tronche.

 

Je sais ami, c’est très incorrect tout ça. Faut bien, par un biais ou un autre, cracher sa colère. Je sais, ça non plus c’est pas vertueux. Mais je suis pour dire qu’il faut pas s’en priver.

 

Ceci étant dit, je crois que tout mettre sur le dos de ton Robert n’est pas forcément pertinent. Il nous arrive heureusement plein d’autres choses dégueulasses dans la vie, youpi !  Bon il y a des degrés de merditude c’est vrai, mais tout de même, faut pas les laisser gagner tout le temps, sinon c’est pas drôle.

 

Bah oui creuser son propre trou c’est risquer de se retrouver comme un con à plus pouvoir remonter, à plus pouvoir penser à ce qui est important, à ne plus pouvoir protéger les arrières de nos enfants, de nos cadets. Si on baisse notre garde à ce niveau là, Robert aura gagné à tous les étages du coup. Attention me faites pas dire ce que j’ai pas dit. Je dis pas que ce sera notre faute, je dis juste qu’on a une sensibilité, (enfin moi je le ressens très fort) à repérer les porcs, du coup si on se cache pas derrière nos souvenirs au goût moisi, on est plus à même d’éviter que l’histoire se répète.

 

Alors on lâche nos pelles, on va se laver une bonne fois pour toute de cette saleté qui nous englue, et on avance. Sans Robert, sans porc, avec le sourire.

 

Et la vie devant nous.

 

silence-by slytherin prince

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 11:36

3174306643_beffd60cd0.jpg                                                                                        Photo Gilles Chiroleu/Flickr

 

La pudeur

 

Définition 1 : Comportement, tendance à éprouver de la gêne, de la honte, de la retenu en regard de ce qui peut éventuellement choquer la décence et plus spécifiquement vis-à-vis du sexe. 

Définition 2 : Discrétion, retenue ou délicatesse qui empêche de dire, d’entendre ou de faire certaines choses sans embarras. Rougir de pudeur.

 

Ma réflexion part d’une question. Blogger ou ne pas blogger ? Telle est la question.

Je suppose que les bloggeurs se posent la question avant de diffuser, même si pour certains la réponse vient en une fraction de seconde. Enfin je pense que c’est une question qui ne doit pas venir trop tard car je dois faire ce que je fais avec un minimum d’honnêteté, ne serait-ce qu’envers ma petite personne.

 

Donc on diffuse parce que…

On est exhib. Ca se défend sans même se justifier. Ceux qui en sont doivent juste l’admettre. Respect.

On n’a pas de vie en dehors de la toile, ça nous réchauffe.

On est engagé, on veut gueuler, faire entendre sa voix pour la sauvegarde des hippopotames nains.

On n’a pas la thune pour aller chez le psy.

 

Un petit mélange de toutes les raisons évoquées ci-dessus me sied bien. À peu de choses près. Mais tout ça, ça reste une question de pudeur, visiblement liée aux questions d’ordre sexuel de prime abord, mais ce n’est pas là l’axe que je souhaite explorer (je vois de là vos visages déçus, bande de lubriques !).

 

La pudeur est une empêcheuse de tourner en rond ! Soyez-en persuadés.

Tu me connais pas bien. Moi je suis pas pudique. Attention je sais me tenir, je ne fais preuve de pudeur que lorsqu’il s’agit de l’histoire des autres. Mais la pudeur pour moi, non.

Par contre tu sais ce que j’ai remarqué ? C’est aussi un peu selon qui j’ai en face de moi (t’es vexé ? tant pis, j’men fous).

Parler de soi ça fait du bien. C’est un fait. Personne ne peut dire le contraire à part peut-être ceux qui n’ont pas essayé. Si t’as pas essayé, viens pas me contredire parce que tu sais pas !

 

A partir du moment où j’ai tué personne, ou qu’il ne m’est rien arrivé dont j’aurais encore honte, j’estime que j’ai pas grand-chose à cacher. C’est important, comme paramètre.

Je pars du principe que les personnes avec qui je sens de bonnes vibrations, des affinités (et en général on est plus perspicaces avec l’âge), je m’en fous, je peux causer. Puis si je me trompe tant pis. Après tout je suis pas un personnage public, alors le fourbe qui m’aura trompé pourra bien étaler mes confessions, ça m’en touchera un sans faire bouger l’autre (laissez aller votre imagination… C’est bien ça dont je parle !). Par contre si ça doit causer du mal à quelqu’un que j’aime, c’est la fête du traitre, écartèlement et pendaison au programme.

Enfin voilà, tout ça pour dire que si tu m’inspires, je te causerais de moi.

 

Après tout qui n’a pas de compte à régler avec ses parents, son voisin, son patron, son frère-qui-a-tout-mieux-réussi-que-nous-dans-la-vie, son vieil oncle Robert-le-dégueu. Ou avec soi-même tiens ! Même les nantis avec leur petite cuillère en argent dans le bec, ils ont ce genre de soucis. Partant de ce principe-là, celui qui juge est un gros nul.

 

Alors pourquoi on est pudique (réservé, retenu, secret, continent, appelle ça comme tu veux) ? C’est un style qu’on se donne ? Ou alors non tiens, je sais : on se complait. On n’a pas, mais alors surtout pas envie d’avoir un avis extérieur au nôtre sur nous-même, sur ce qui nous arrive dans la vie (faudrait pas qu'on s'entende dire que tout est notre faute non plus!). Parce que quand on se livre, quand on s’expose à d’autres yeux que les nôtres, il commence à faire frisquet, on se sent autant à poil qu’avec ce vieux dégueu de Robert. Sauf que.

JE SUIS PAS ROBERT ! Et toi non plus tu l’es pas si je me goure pas. Alors bordel, il est où le problème ? T’es à poil ? T’inquiète, j’ai déjà vu le loup à mon âge.

J’ai morflé, j’ai pris mes beignes, j’ai pas soldé tous mes comptes, et tu sais quoi ? J’ai même mon Robert rien qu’à moi.

 

Moi je trouve (c’est que mon avis) qu’on se regarde pas mal le nombril ici-bas, alors je sais pas moi, quand je tombe sur quelqu’un qui veut un peu mater le mien, je saute sur l’occasion (je m’adresse pas au vilains curieux qui se font chier dans la vie, ceux-là n’ont qu’à se contenter de ce blog).

 

Et toi tu sais, ami, je regarde ton nombril quand tu veux, je pète même la gueule à ton Robert personnel si tu veux.

 

 

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 18:21

 

 

 

Assumer : Prendre sur soi, à son compte.

Assumer la responsabilité d’une chose, assumer l’odieux [d’une action.]


Merde… Ça fait pas envie. Non mais vraiment pas.

J’ai essayé de prendre avec philosophie tout au long de ma vie le « assume, t’es une belle femme, tu te rends pas compte ! » (non, effectivement pas vraiment hein, tu m’excuseras).

Alors moi j’ai juste un truc à dire à ces gens-là (bienveillants qui croient bien faire, je ne doute pas une seconde que ça parte d’un bon sentiment) : non je n’assume pas. Assumer quoi  d’abord ? 20, 30, 40 (au choix) kilos en surplus, livrés gratos avec l’adolescence et ses salopes d’hormones ? Non mais où on a vu que ça s’assumait ce genre de chose ? Vous pourrez y aller avec toute la production en pommade de chez l’Oréal que jamais je pourrais assumer ! Je peux au mieux vivre avec, au pire… préfère pas y penser. N’empêche, pourquoi je devrais assumer ? J’ai signé nulle part moi !

 

Assumer : Prendre sur soi

Ça en dit long pas vrai ? J’ai juste l’impression qu’à force de prendre sur moi ça a fini par se voir. Et pas qu’un peu. Ce qu’on assume pas quand on est hors normes, c’est pas tellement ces bouts de nous qui nous font horreur, c’est le fait de ne pas dire : je ne veux pas être différent(e). On se dit, se persuade que c’est trop top d’être comme on est parce que c’est qui fait notre richesse, notre beauté. Steuplééééé quoi ! Ça nous rend pas plus beaux dedans que la catégorie « poids légers » et autres gravures, y a des cons partout, chez les gros, chez les moches y compris.

Alors ça peut nous rendre plus sensibles, ça c’est sur (c’est cette partie là que j’ai signé, fait chier…) et c’est ce qui procure à certains cette espèce d’envie de nous sauver de nos démons. Ce que j’aime moi chez les autres, c’est qu’ils me regardent, qu’ils me parlent juste comme s’ils ne voyaient rien d’autre que moi. Si j’ai envie de parler de mon corps meurtri, je viendrai à toi, ami, qui que tu sois, parce que je sais parler quand ça va pas.

 

L’injustice ? Arrête. J’ai tendance à me dire parfois que c’est ma grande faute, parfois celle du chemin de ma vie, de ceux qui l’ont croisée et se sont essuyé les pieds dessus. Ça dépend de l’humeur du jour, mais la vérité, c’est que c’est juste comme ça. Ouais en fait, c’est injuste.

 

On se rend pas compte que la vie passe et qu’on est né comme ça (enfin presque) et qu’on mourra ainsi.

Sauf si on décide de changer cet état de fait vous me direz. Bah vous savez quoi ? Encore une grosse connerie ! On n’a pas d’ennemi plus virulent que soi-même, croyez-moi. Vous commencez à voir où je veux en venir ? On hait nos ennemis, c’est humain et naturel (l’inverse est biblique, mais c’est un autre débat). Alors voilà, pour commencer à voir un changement s’opérer, on commence par essayer de s’aimer un peu. Bah vous savez quoi ? Là encore c’est pas vraiment gagné !

Quoi rabat-joie ?

Non je ne m’apitoie pas, on arrête tout de suite de se méprendre, ça c’est fait depuis au moins 20 ans, je pulvérise quelques lieux communs, abat quelques formules toutes faites, dégomme quelques psy de comptoir, c’est tout.

Alors voilà, si t’es pas sorti du même moule que moi tu peux pas comprendre (le même ou un dans le genre), par contre si t’es pas trop con tu comprendras qu’à aucun moment dire à quelqu’un « je t’aime ‘comme’ tu es » ça donne juste envie de te refaire la façade, oui parce que je suis tentée de te répondre « je suis ‘comme quoi’ d’abord, exactement ? ». Tout comme j’ai moyen envie de te croire quand tu me dis que tu me trouves belle, je crois que ce que je vois, et ce que je vois ne me plait pas, à moi. J’ai encore le droit non ?

 

Attention, je dis pas que j’ai rien pour moi, mais franchement, je voudrais juste qu’on arrête de me vendre des salades. Histoire que j’arrête de prendre ça pour une vérité, au même titre que le gavage qu’on nous impose avec les contes de fées (oh putain ça c’est de la grosse arnaque, au moins autant que le prix de l’essence !). Non parce que si tu crois bien faire, je dois alors t’éclairer sur le fait qu’il y a des matins où je me réveille lucide, même quand il fait soleil, hein, faut pas croire. Bah ces matins là, ça fait presque aussi mal que quand t’accouches sans péridurale (je sais de quoi je cause, fais pas le beau).

 

« Il me semble que l’humanité se divise en deux paries inégales. Ceux que l’éclat physique, l’assurance en eux-mêmes et le rayonnement personnel rendent invulnérables, et l’immense majorité des autres, qui se définissent par le manque, la frustration, l’observation secrète et impuissante de ce qu’ils n’atteindront jamais. Inutile de vous préciser de camp je fais partie… » 

Le rôle de sa vie par François Favrat, 2004 

 

 

Bon voilà, tu l’auras compris ami, je suis injuste avec toi et ça me fait du bien. Mais je t’aime quand même, comme tu es.

 

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