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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 15:43

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Petite niaise…

 

T’as vraiment cru que t’allais t’en tirer comme ça hein ? Il y a une chose que tu dois savoir. Je suis ton pire cauchemar, et mes potes et moi, on va te faire la misère.

 

… Comment ça qui je suis ?

 

Fais pas celle qui sait pas. Réfléchis… Vas-y, dis-le… Dis-le…

 

Sois pas timide, tu me connais. Tu me connais bien puisque je suis là, au creux de toi depuis toujours, ou presque.

La première fois tu peux pas t’en rappeler c’est surement trop loin, et ta mémoire sélective et surtout très douteuse, fait que parfois ça bousille pas mal mon boulot.

 

J’arrive souvent quand tu te sens le cœur vaillant, sûre de tes choix, et bam ! Je te tombe dessus comme la misère sur le monde. Je te paralyse quelque temps, histoire de ralentir ta vie, tes élans, tes projets, puis je repars me tapir dans un coin, pas très loin.

 

Je suis fier que tu écrives sur mon compte aujourd’hui. Ca veut dire que je te pèse bien fort sur le dos et que t’en peux plus de courber. Ca veut dire que t’as besoin de m’expulser.

 

Je t’imagine bien, parfois, dans ces moments d’une banalité sans nom, comme en train d’essuyer les miettes de ta table, à la caisse de ton supermarché de village, en train d’étendre ton linge… Et tout à coups sentir cette lourdeur au point que tu doives t’arrêter, te tenir pour t’empêcher de tomber, et respirer… Respirer… Tu me sens appuyer là ?

 

…Jusqu’à ce que ta triste et pathétique persévérance, ta lâcheté irritante ne reprennent le dessus.  

 

Tu t’es arrêté d’écrire quelques instants là non ? Le temps de ravaler un sanglot, essuyer tes yeux embués,  j’en suis sûr. Petite larve…

 

J’aime voir ta mine défaite des mauvais jours dans le miroir, c’est le genre de victoire qui me sied bien au réveil. J’aime sentir à quel point tu te hais, c’est du bonheur en barre pour moi, ma nourriture.

 

Ce qui me plait aussi c’est de savoir que tu vas  être à moi encore un moment, parce que si tu veux te débarrasser de moi, je sais que tu dois d’abord larguer un bon paquet de bagages à merde. Et comme je te connais comme ma poche, je sais que tu en as un bon gros lot. Ca va prendre du temps, je m’en frotte les mains.

 

Tant que tu préfèreras te faire du mal plutôt que d’imaginer en faire à autrui, je serai seul maître à bord. Ta Liberté chérie elle est bien loin, cet espèce d’idéal de vie intérieure qui te fait tant envie, cette idée saugrenue d’être le capitaine incontesté de ton navire… Tu n’es qu’un pirate oui ! Un imposteur…  Tu mènes ta barque tant bien que mal, mais la vérité ma friandise, c’est que tu ne peux te résoudre à ces moments d’étouffements passagers. Ils sont de plus en plus fréquents, ils se rapprochent, et ne préviennent plus, les fourbes. Tu t’épuises hein ? Tu arrives au bout pas vrai ?

 

Là tu es au bout de ta page et tu n’as pas encore trouvé quel nom me donner, ni la solution pour me bouter hors de tes terres. Je vais pas m’autodétruire mais je vais faire un petit geste en te disant quelques –uns des noms que tu peux me donner…

Culpabilité, colère, peur, déni, angoisse, tristesse, faiblesse, dégout de soi, déception, échec …. T’en veux encore ?  Nan, je crois que t’as saisi, parce qu’en plus je pense que t’as la malchance de pas être complètement con.  « Heureux les simples d’esprit » hein ?!

 

Je sais, je sais... T’espérais finir ce billet en te disant  ‘Ah, j’me sens mieux tiens’.

 

 

Mais comme on dit :

Essaie encore.

 

 

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